jeudi 28 janvier 2010

Souvenir d'enfance : la pince à linge

Hier, assis tranquillement sur ma chaise, je voyais passer dans mon esprit, l'image d'une pince à linges.
Qu'était venu faire, dans ma tête, cet objet en bois ou en plastique qui côtoie mes chaussettes chaque semaine? Par l'étrange jeu des associations d'idées, la réponse est venue, quelques instants plus tard, en me ramenant plusieurs années en arrière. C'était durant mon enfance. J'aurais pu revoir les crocodiles ou les rocking chairs que j'offrais à ma maman pour la fête des mères. Mais c'est une autre image qui revint. Celle des cabanes....

Ah! Qu'est ce que j'ai pu en construire, des cabanes! Dans ma chambre, entre deux meubles ou à l'extérieur, à l'ombre d'un arbre. Et attention, pas des cabanes de bois dressées majestueusement grâce à un entremelage adroit de bouts de ficelles. Non des cabanes de tissus!

Pour cela, j'allais piquer un seau complet de pinces à linge, dans la buanderie, et je m'affairais ensuite à maintenir un pull avec une nappe, elle même accrochée à une couverture. Il fallait parfois une dizaine de pinces pour joindre des tissus aux textures et épaisseurs si différentes. Ces etoffes bigarrées pendaient maladroitement mais grâce aux pinces, elles résistaient tant bien que mal au vent et à mes déplacements incessants. Bien sûr, à chaque fois, il y avait les lâcheuses qui sautaient à la moindre occasion. Et puis il y avait celles qui ne résistaient pas à leur mission et mouraient démembrées. Pauvres pinces!

Heureusement la plupart jouait pleinement leur rôle. Les tissus cousus de pinces m'offraient un logis d'imaginaire et de joies simples.
En creusant davantage mes méninges, je me souviens aussi que certaines d'entre elles avaient une mission sécrète : offrir de petites ouvertures amovibles. Celles ci me permettaient, sans être vu, d'espionner....
J'étais à l'abri, invulnérable dans mon blockhaus de tissus. Comble du bonheur, j'avais de quoi tenir ! Une fois que la cabane tenait son rang, une des premières missions, consistait à aller chercher des biscuits et des bonbons. Pour tenir un siège...


Tiens en parlant de siège, je vous ai raconté qu'hier assis tranquillement dessus, j'ai vu passer dans mon esprit....

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