jeudi 27 mai 2010

Philosophie angélique

Régulièrement, je me délecte des chroniques de Denis Marquet dans le magazine Nouvelles clés. Philosophe et thérapeute, il m'enchante avec ses mots et le sens de ses propos. Je lis en ce moment son dernier livre :" Eléments de philosophie angélique". Quelle expérience jubilatoire! Point de prosélytisme, de concepts flous, de références écrasantes, ce livre offre une ouverture, un regard différent pour "devenir humain", en marge des idées reçues avec des mots vraiment simples, chaleureux et porteurs de sens. A déguster, à réfléchir, à vivre...pour du nouveau ("angélique" signifie "l'annonce du nouveau")

mardi 18 mai 2010

le bruit de la tondeuse

Il y a quelques semaines, je vous faisais part des sensations éveillées par une simple pince à linge.
Hier, c'est le bruit d'une tondeuse au loin qui m'emmenait dans un état de bien être, simple et précieux. Poésie de sensations agréables, apaisantes et joyeuses. Le son de la machine n'est pas anodin, il est synonyme vous en conviendrez, de beau temps, de soleil, de chaleur et de jardin, de nature. Ce bruit me réjouit, me ré "éveille".
Bien sûr pour que j'en apprécie sa mélodie mécanique, il doit se situer à une certaine distance sinon l'agressivité du moteur dissipe cette plénitude infinie, indescriptible, inexplicable.
Je me revois étudiant, entendre mon voisin tondre à quelques encablures, son immense jardin . Je laissais tomber mes cours et lâchait quelques instants, mon esprit se perdre dans la flânerie, la douceur de vivre. Lorsque je m'approchais de la fenêtre, je me laissais toucher par l'odeur de la graminée fraîchement coupée. Le vert tendre de la pelouse m'apaisait.
C'est toujours d'actualité. J'aime également tondre. On foule le sol de ligne en ligne, pour "cultiver son jardin" et se mettre au vert. Vivement samedi que je m'y remette.

Comment dis tu? L'aspi? l'aspirateur? C'est un peu pareil, on cultive son intérieur? Ah, non, tu ne comprends rien à la poésie des sens, ca n'a rien à voir. Et puis je te rappelle, notre aspirateur est silencieux ;o)

lundi 10 mai 2010

Et si de l'amour on ne savait rien?

Philosophe, pratiquant la méditation bouddhique, Fabrice Midal a déjà écrit plusieurs livres. Voilà son dernier que je suis entrain de déguster. Il parle évidemment de l'amour entre humains mais va bien au delà en parlant de l'amour lié aux arts, à la nature...

En voici un tout petit extrait : "Lorsque les humains marchent à travers champs par une nuit éclairée des seules étoiles, en tombant nez à nez avec la majesté d'un arbre, en respirant un soir après la pluie, en contemplant un poisson qui passe dans une rivière,en marchand pieds nus sur le sable blanc, ils sont soulagés, ils éprouvent de la chaleur et de la joie, un sentiment d'unité et de confiance - qui est précisément l'amour".

vendredi 7 mai 2010

Citation

"Le simple fait de consacrer une ou deux minutes par jour à se dire : « Je suis reconnaissant d’être en vie », a des conséquences insoupçonnées". Tal ben Shahar


mercredi 5 mai 2010

Ciel étoilé

En découvrant cette vidéo par hasard, j'ai redécouvert ce qu'était un ciel étoilé.
A voir en plein écran et avec du son.

lundi 3 mai 2010

Citoyen du monde

Le soir, pris dans les bouchons du retour, j'aime écouter "Et pourtant elle tourne" sur France Inter. Cette émission développe des sujets internationaux avec un regard décalé, différent des journaux télévisés. Les sujets sont creusés, approfondis. L'actualité n'est plus française mais étrangère. Cette émission nous invite sans cesse à prendre du recul sur notre vision du monde, forcément tronquée et étriquée. Une émission qui nous invite à la curiosité et pas que dans les domaines économiques et politiques. La musique y a aussi sa place.

C'est d'ailleurs à propos d'elle que j'écris ce post.

A propos d'un artiste, devrais je dire : Rolando Villazón. Peu connaisseur d'opéra, je n'avais jamais entendu parler de lui, ni entendu tout court. Ce ténor franco mexicain m'a transporté lorsqu'il s'est mis à.... parler de lui. Voilà ce qu'il dit et que j'ai pu mettre par écrit en réécoutant le podcast de l'émission.
Mexicain, il est devenu français il y a peu, après avoir bourlingué, erré volontairement pendant des années. "Au début de ma carrière" dit-il" ma femme et moi avons décidé de ne pas avoir de lieu fixe et comme c'était le début de ma carrière, j'avais beaucoup de temps libre, et si on avait deux mois libres, on se disait on va vivre où? ... je suis allé à Londres deux mois dans un meublé puis j'avais un concert à Gènes et je suis resté un mois puis la Grèce..." "Il y avait une règle, on ne pouvait pas garder de choses, donc on avait chacun une valise avec seulement des choses qui pouvaient rentrer dedans et avec lesquelles, on pouvait voyager. Donc, je donnais mes livres, mes disques. Si je devais changer de chaussures, je devais laisser les anciennes". "Donc c'était pas mal" dit-il en se marrant....et il arrive à Lyon où il tombe amoureux de la France. Ils veulent avoir des enfants et décident de vivre à Paris et arrêter leur vie d'errance. Le journaliste témoigne de son caractère cosmopolite, citoyen du monde et de sa philosophie personnelle sur la notion d'identité. Il parle même de son magnétisme, de sa vraie façon d'écouter ses interlocuteurs, de sa chaleur et j'en passe...Voilà ce que dit cet artiste, des villes qu'il parcourt : "J'adore marcher des heures, j'essaye de me perdre dans les villes...je me dis maintenant à droite, maintenant à gauche...ca y est je suis perdu...c'est ce que j'aime, je ne rentre pas comme un touriste mais comme quelqu'un qui peut s'arrêter dans un café, je suis un étranger partout et c'est une belle condition que d'être un étranger parce que je ne suis pas limité à une nationalité, à un endroit...je me sens habiter le monde...j'aime parler mon allemand avec des erreurs et avec mon accent espagnol, je n'ai pas honte, au contraire...(qu'on le donne ou qu'on le reçoit c'est comme un cadeau), je trouve cela d'une richesse extraordinaire, d'une musicalité merveilleuse...je cherche plutôt que les histoires, la musique. C'est beaucoup plus profond, plus universel la musique que l'on entend quand on marche dans une ville...Je crois que nous vivons dans une époque qui lutte pour cette ouverture...on a telle culture en nous et au lieu de la garder, de la protéger, de laisser les autres dehors, il nous faut la partager, la communiquer et rester complètement ouvert pour recevoir les autres influences, les autres musiques, les autres tonalités pour avoir une harmonie. C'est une utopie...mais il faut continuer, c'est le bon chemin".

dimanche 2 mai 2010

S'émerveiller n'est pas un acte

Cela fait plus d'un mois, que je n'avais rien publié. Je n'en avais plus envie ou plutôt j'en avais plus l'énergie. S'émerveiller ne me semble pas être un acte, mais une attitude profonde. Parfois celle-ci me vient à manquer. J'ai préféré arrêter un temps plutôt que de m'obliger à écrire sur ce blog sans y mettre une once d'énergie. Bref je sentais que je devais m'émerveiller, comme on va au travail ou faire ses devoirs. Ca n'avait plus de sens.
Ouf, je me sens de nouveau en éveil. L'arrivée du printemps y est pour beaucoup. J'avais tant besoin de remettre mon nez dehors, de goûter le soleil, d'observer le ciel, de sourire aux fleurs, d'ouvrir de grands yeux devant les insectes, de bêcher la terre, de couper des branches...Cet après midi, l'occasion s'est présentée dix minutes, juste après une violente averse qui venait donner de la couleur à une journée maussade. Le ciel s'est dégagé, donnant au soleil toute sa force. Voilà quelques photos :