mercredi 1 septembre 2010

Retour de Vacances

En ce début de rentrée, chacun revient chargé de souvenirs de vacances. Des mots, des images de soleil, de farniente, de bon air, de détente, de paysages débordent. On parle de nos journées lassives ou de nos découvertes, nos activités, nos rencontres. On en parle avec le sourire, avec un goût savoureux; le délicieux n'est pas loin. Le contenu des vacances déposé, la sensation d'un manque, d'une insatisfaction, d'un écart vient parfois chatouiller notre quotidien retrouvé. On aspire à de nouvelles retrouvailles rapides avec l'été chatoyant.
Grattant un peu plus loin, il nous faudrait presque envisager, espérer changer de boulot, de maison, de région, de mode de vie. Des rêves s'échappent l'espace de quelques jours avant de se dissoudre avec la reprise de nos activités, même sous la grisaille la plus tenace.

Pourtant, pour ma part, il me subsiste une attente permanente, plus vitale, plus simple, plus souple, plus légère. Une disponibilité à ce qui me rendait "sobrement" vivant.C'est à dire un contact à soi et l'environnement, qui pendant un court instant, me décochait un sourire et me faisait chantonner un air d'Alain Souchon "si la vie est un film de rien, Ce passage-là était vraiment bien, Ce passage-là était bien ".

L'intense n'était pas présent.

Et c'est bien ce dont j'ai pris conscience cet été. La société de consommation à laquelle j'appartiens et qui me convient à bien des égards, entretient l'intense, le toujours plus. Je ne rejette pas cette intensité mais pour faire une parabole amusante, je dirais que si l'électricité m'est utile, elle ne m'est pas nécessaire pour regarder le soleil. C'est pourquoi, aux retours de vacances, j'ai entendu, autour de moi, non des désirs éculés d'élevage de chèvres au Larzac, mais une aspiration à rester vigilant aux choses simples et naturelles. C'était comme une évidence. Peut être comme une alerte.







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